Il est obligatoire de conclure une assurance-maladie. L’assurance obligatoire des soins (appelée aussi "assurance de base") couvre tous les frais nécessaires au traitement du VIH.

Une personne vivant avec le VIH peut-elle conclure une assurance de base et une assurance complémentaire auprès d’une caisse-maladie ?

La souscription d’une assurance de base est même obligatoire. Toute personne vivant en Suisse est tenue de conclure une assurance-maladie. En contrepartie, les caisses-maladies ont l’obligation d’accepter tout le monde dans l’assurance de base, indépendamment de l’état de santé de ces personnes. L’assurance de base couvre tous les frais nécessaires au traitement du VIH.

Toute personne dont le nouveau lieu de travail ou de domicile se situe en Suisse doit s’assurer auprès de la caisse-maladie de son choix dans les trois mois suivant son arrivée.

En ce qui concerne l’assurance complémentaire facultative, les assureurs peuvent décider librement de qui ils souhaitent assurer, conformément à la liberté contractuelle. Les personnes vivant avec le VIH ou une autre situation sanitaire chronique préexistante ne sont en principe pas assurées.

Quel est le montant des frais annuels ?

Il faut s’attendre aux frais annuels suivants : 

  • Franchise (montant annuel fixe) : pour les personnes vivant avec le VIH qui réalisent des contrôles médicaux réguliers et prennent des médicaments antirétroviraux, la franchise la plus faible de 300 CHF est recommandée.
  • Quote-part : la quote-part s’élève à 10 % des frais dépassant la franchise, jusqu’à CHF 700.- par an maximum. Si un médicament est disponible en version générique (produit de substitution contenant le même principe actif), la quote-part s’élève généralement à 40 %. 
  • Primes d’assurance-maladie : les primes d’assurance-maladie varient selon la caisse-maladie et la région de prime. De plus amples informations ainsi qu’un calculateur de prime sont disponible sur www.priminfo.admin.ch de l'Office fédéral de la santé publique.

Est-il possible de choisir un modèle économique, comme le modèle de télémédecine ou du médecin de famille?

La plupart des caisses-maladie proposent, dans le cadre de l’assurance de base, des modèles alternatifs permettant d’économiser grâce à des primes plus basses. En contrepartie, on doit alors par exemple systématiquement consulter en premier son médecin de famille ou appeler un service de conseil téléphonique de la caisse-maladie avant chaque visite médicale. Ce type de modèle économique est en principe également possible pour les personnes vivant avec le VIH Il faut cependant bien étudier les conditions d’assurance avant d’y souscrire. Les caisses-maladie réagissent différemment et parfois de manière très drastique en cas de non-respect des obligations (par exemple, aucune prise en charge des frais engendrés par les visites médicales et les médicaments prescrits en cas de non respect des conditions).

 

Des informations détaillées sont disponibles dans le Guide juridique VIH (chapitre « Assurance-maladie »).